___{ All The World Hate Me .... Why ? [PV]

«Vous savez patiner ? »

Son regard , à moitié perdu dans les grilles de prix se tourna vers la personne qui l’avait interpellé . Elle regarda un instant au tour d’elle , un bref regard vers la gauche et vers la droite pour bien vérifier qu’on n’interpellait pas quelqu’un d’autre . Non , pas de doute possible : le hall de la patinoire était bel et bien désert , et elle était la seule personne présente dans la pièce , et donc , la seule personne susceptible d’être appelée ou interpellée . Elle mémorisa donc rapidement le prix de l’entrée , et pivotant sur elle même , elle se retourna . Elle pu identifier le personnage d’un simple coup d’œil . Le logos qu’il portait sur sa veste était le même que celui qu’elle avait vu au dessus du panneau d’affichage , et qui était sans doute l’insigne de cette patinoire . Qu’est-ce qu’il lui voulait ? Elle fouilla dans sa poche , prête à montrer son portefeuille , preuve qu’elle avait , comme tout le monde , payer son entrée pour venir ici . Il ne fallait pas le prendre pour une voleuse non plus . En deux enjambées , il était à côté d’elle , et elle constata une nouvelle fois , avec effarement , qu’elle était bien petite comparée aux gens d’ici . Petite , menue , frêle et fragile . Il lui tapota l’épaule , lui faisant signe de le suivre vers un comptoir qui se trouvait là plus loin .

Il la prenait donc pour une incompétente du patinage , une petite fille qui découvrait la patinoire pour la première fois de sa vie ? C’est sans doute l’image qu’elle lui avait renvoyé . Elle le suivit , sans broncher , sans protester , et quand il arriva devant le comptoir de distribution des patins , il lui reposa une nouvelle fois la question . Elle hocha la tête négativement , bien que durant son enfance , elle avait pratiquer le patinage . Un choix de sa mère qu’elle n’avait jamais compris . Il eu un sourire , et après avoir pris sa pointure , il lui donna sa paire de patin , suivit d’un « bonne journée » énergique . Entre temps , le regard de la demoiselle s’était légèrement assombris . Comme si la joie des autres accentuait encore plus son malheur . Il n’y avait bien qu’eux qui étaient gentil avec elle . Le reste … Le reste , les autres personnes du même âge qu’elle , et bien ils passaient toujours à côté d’elle . Tous fils et filles de riches , habitués à se la couler douce … Non , Lucy n’était pas comme eux . Elle a toujours sentit que quelques part , elle était différente .

Elle pris ses patins , sans dire un mot , et elle entra dans la pièce ou se trouvait la patinoire . Grande , dégagée et en plein air , le froid la fit frissonner . Tant pis pour elle , c’était son choix de venir ici , et elle n’allait pas faire demi tour maintenant . Le froid commença à rosir ses joues doucement tandis qu’elle nouait le dernier lacet de son patin . Une dernière vérification , et puis elle s’avança , légèrement hésitante , vers la glace que ses patins n’avaient plus effleurés depuis bien longtemps . Et pourtant , elle se laissa tenter . Son pieds vint se déposer contre la glace , et une sorte de mécanisme se déclencha en elle . Son pied partit tout seul sur la glace , avec grâce et légèreté . Comme si elle redécouvrait le patinage en une fraction de seconde . Tout ces mouvements et ces poses qu’elle n’avait plus fait , ils étaient encore dans son esprit , dans sa tête . Elle ouvrit gracieusement le bras , dans un mouvement ample du bras , avant de s’élancer sur la glace , un puis l’autre . Elle leva la jambe avec hésitation , réalisant une arabesque parfaite . Un tour , encore un , puis un nouveau , avant de tenter ce qu’elle réalisait à la perfection auparavant .

Après une impulsion donnée sur le bout de son patin , son corps tout entier l’éleva dans les airs , tandis qu’elle tournoyait , effectuant un tour entier . La réception , c’est sans doute là que ça allait le plus dégénérer . En effet , au moment ou son pied toucha la glace , elle fit un faux mouvement , et elle s’étala de tout son long contre la glace froide et dure . Complètement couchée sur le côté , elle contemplait avec douleur son nouvel échec . N’essaye pas de te lier avec les autres , personne ne te veux . Pas même tes passions . Tu n’est bonne à rien … A rien … Ces paroles faisait écho dans sa tête , tandis qu’elle essayait de se relever péniblement . Peine perdue . Qui aurait pu croire que quelques années auparavant , elle était une des étoiles montante du patinage . Qui pourrait la croire , maintenant ?

Le froid. Combien de temps ne l'avait-il pas ressenti, le froid béant d'une patinoire qui rossisait ses joues et qui transformait toutes ses paroles en fumée ? Depuis combien de temps n'avait-il pas foulé la glace et avait patiné avec légèreté sur celle ci, se laissant porter, tenant la main de Rosalie ? Depuis l'accident. L'accident qui s'était passé il y avait trop longtemps. Le jeune homme sourit. Oui, il sourit alors que ses yeux étrangements bleux parcourait l'océan de glace alors qu'une silhouette arborait avec un hésitement la glace. L'accident. Peuh. Il se trouvait pathétique à dire cela, elle était tombé, et c'était cassé la jambe, pleurant à chaude larme sur la glace, suppliant le jeune garçon qui l'accompagnait de l'aider à se relever, d'appeler à l'aide. Mes ses larmes n'avait pas été assez chaudes pour faire fondre la glace, ni celle de la patinoire, ni celle du coeur de Corentin. Corentin qui avait une multitude de beau père, parfois plusieurs en même temps. Corentin qui se faisait promener par son père, Corentin, le fils Diffot, le protegé des stars. Corentin le nouvel habilleur des stars. Peuh. Tous des imbéciles. Autant laisser Rosalie et tout ses préjugés la ou était leur place, dans le passée. La jeune femme qui patinait en ce moment, à en deviner par sa silhouette fine et ses mouvements, n'était pas étrangère à l'art du patinage. Corentin n'avait jamais pris de cours ni autre futilité, il allait juste à la patinoire pour faire voir au autre comment on patine, juste pour montrer qu'il était le meilleur. S'élancer, puis retomber. Dur moment pour les jeunes prodige qui tombe. Toujours laisser les sujets à terre, seul le roi doit rester debout. Le roi, le Dieu. Corentin en était un. Il le savait, ce n'était pas juste une question d'égo, il est différent des autres, autant par ses intêrets et par ses objectifs. Il sourit. On monte toujours pour redescendre. Qui était l'abruti qui disait cela, déjà ? Ah oui, son père, son père qui était monté pour ne jamais redescendre, son père qui préparait un empire colossale pour son fils, autant propre que sale, autant officiel que mafieux.

Il sourit. La jeune femme semblait de plus en plus sur d'elle. Il aurait pu rire, oui, il aurait pu rire si cela aurait été Rosalie ou n'importe quel autre être humain pathétique. Pourtant, cette silhouette lui imposait le respect. Le respect de recommencer, de retenter, de vouloir revenir, de se convaincre. La silhouette s'élance, elle s'élance dans un saut majesteueux, magiquement réussis, mais elle rate la réception dans un léger choc contre la glace froide de la patinoire. Foutu camp. Foutu gosse de riche, bande d'hippopotame joufflus ! Dieu juge d'un regard, et Dieu sait qui est différent et qui dit l'être. Corentin aurait du rire, s'esclaffer, et provoquer la silhouette de son air arrogant habituel. Mais non, au lieu de cela, il s'avance vers la glace. La jeune femme ne se relève pas. Elle peut, mais ne le fais pas. Il posa un pied sur la galce, puis l'autre, avant de se diriger doucement, mais non moins gracieusement vers la jeune femme étendue à terre, son écharpe noir voletant légèrement. L'écharpe, seule habit qui pouvait évoquer l'hiver chez Corentin, il était seulement habillé de sa touffe de cheveux noir, ses yeux bleux, ses traits fin et mélancolique, son écharpe et d'un tee-shirt à manche longue fin ainsi que d'un simple jean fin. Aucun manteaux, aucun gants, aucun bonnet. Non, décidement Corentin n'est pas comme les autres, il brave les éléments, il aime le froid, il aime la pluie, et il s'arrêtes finement devant la jeune femme et lui tends sa main, un petit sourire sympathique animant son visage. Elle met un peu de temps à réagir, avant de relever la tête. Tête sacrément belle, disons le. La première chose qui marqua Corentin chez la jeune femme, était tout simplement son visage parfait, parfait mais affreusement simple. Aurait-il une rivale pour le poste de Dieu ?

_Vous savez, elle ne va pas restez tendue eternellement mademoiselle.

Sa voix froide retentie dans l'atsmosphère, grave et froide, comme elle l'avait toujours été. Il admira la jeune femme. Sa peau était blanche, d'une teinte blanche parfaite, ses cheveux noirs, fins et lisses était admirablement soyeux et brillant, sa bouche finement dessiné et ses oreilles surement petites, vu qu'elles ne dépassaient pas des cheveux. Vu sa phisionomie, elle semblait petite, fine à en être mannequin. Parfaite. Elle était comme lui. Non, Corentin n'avait pas trouvé une rivale, il avait trouvée une déesse, sa déesse.

Le contact dur et froid de la glace ne semblait pas atteindre la jeune fille . Pas plus que la douleur entière qu’elle ressentait sur tout le flanc droit de son corps . Ce corps qui s’était lamentablement écrasé par terre , et qui à présent refusait de se lever . Elle ne remua que très légèrement , pour bien s’assurer qu’elle ne s’était rien casser . Mis à part sa cheville droite , encore endolorie par la douleur , le reste de son corps semblait fonctionner normalement . Bouger ? ne pas bouger . Attendre ici jusqu’à la nuit ? Après tout , qu’est-ce qu’elle avait d’autre à faire ? Elle n’avait aucune envie de rentrer et d’être une nouvelle fois plongé dans ce monde de riche ou elle n’avait absolument pas sa place . Ce monde qu’elle haïssait tant , mais qu’elle redoutait tant en même temps . Lucy avait peur . Lucy avait constamment peur , mais elle n’avait personne à qui le dire . Personne à qui dire le mal-être et le mal de vivre qu’elle ressentait au fond d’elle . Qui aurait pu la comprendre . Même en hurlant de toute ses forces , elle n’aurait pas pu expulser tout ce qu’elle avait en elle . Tout ce vide et cette solitude . Se lever ? Non , elle resterait bien là , couchée contre la glace aussi froide et dure que le monde qui l’entourait . Qu’est-ce qu’elle avait donc fait pour mériter cela ?

Un bruit . Un léger bruit qu’elle connaissait bien . Celui du glissement fin et discret des patins sur la glace . Quelqu’un approchait . Qui ? Qui l’avait vu tomber ? Qui avait vu la descente en enfer de cette jeune fille , et qui venait à présent rire sous son nez , ou bien vérifier qu’elle était encore en vie ? Etait-ce cette personne qui l’avait interpellé tout à l’heure , et qui allait à présent lui donner des conseils pour patiner alors qu’elle en savait sans doute plus que lui ? Elle ne voulait pas . Pas qu’il la voie dans cet état de faiblesse ou elle se trouvait . Non , personne ne devait voir à quel point elle était fragile , à quel point elle était faible en arrogance et autres choses qui font des riches ce qu’ils sont . Elle aurait bien lâché quelques larmes , mais rien ne vint . pleurer ne servait à rien . Pas plus qu’à calmer les nerfs qu’à autre choses . Son corps pivota lentement sur le coté , pour voir une silhouette arrive près d’elle . Non , ce n’était pas la même personne . Un garçon . De loin , elle pu constater qu’il s’agissait d’un garçon , vêtu de façon fort simple , mais élégante , qui patinait et s’avançait vers elle . Elle se mordit la lèvre , baissant brusquement les yeux . Un riche ? Il y en avait tellement ici , qu’elle se demandait même si il existait d’autre personne que cela .

Lever les yeux ? Ne pas les lever ? Elle hésita un court instant , avant de lever les yeux vers l’inconnu en question . Son visage la réduisit au silence . Un silence troublé par la profondeur de son regard , et la perfection de son visage . Lucy tremblait intérieurement . Comment inspirer une telle perfection rien qu’en le regardant . Il était beau . Il était vraiment très beau , et sa simplicité ne fit qu’accentuer ce côté qu’elle trouvait beau . Elle ne remarqua même pas qu’il avait tendu sa main vers elle pour l’aider à se relever . Captivée par ce regard divin … Quand il la rappela à la raison . Une voix froide . Encore plus froid que le froid qu’elle avait ressentit sur le sol , et le froid qui régnait dans la pièce . Un froid qui la fit trembler de haut en bas , lui donnant des frissons dans tout le corps . Elle ne dit rien , ne murmure rien , se contentant de sourire . Un tout petit sourire , tandis que sa main froide attrapait celle du garçon . Elle la tira légèrement vers elle , sentant une légère douleur au niveau de la cheville . Rien de grave , rien de grave . Son regard changea de direction rapidement . Elle s’était encore une fois ridiculisée en publique . Et pas qu’un petit peu . Mais faute de s’être ridiculisée , elle ne pouvait pas ne pas le remercier .

M...Merci beaucoup .

L'hésitation , la craite , tout se lisait tellement aisément dans son regard . Il était simple de la déstabiliser ,d e la mettre par terre , aussi bien avec des mots qu'avec des gestes . Mais il était également aisé de lui faire perdre ses moyens dans l'autre sens . Qu'elle s'énerve , qu'elle crie , qu'elle pleure . Une vraie soupe au lait . Mais l'humeur du jour était plutôt ... Craintive . Elle osa pourtant prendre la parole . La parole pour mettre un point sur son identitée . Une identitée qu'ele ne révéla pas entièrement , puisqu'elle modifia légèrement son prénom .

Je ... Je m'appelle Lucille . Enchantée .

Sourire . Un vrai petit ange .

Elle se leva, et Corentin l'attira légèrement vers elle, comme si il ne voulait pas qu'elle retombe, comme pour se dire qu'il ne la lacherait plus jamais. Elle prit la parole, d'une voix douce, douce et carresante comme il l'avait imaginé. Merci. Non, pas un simple merci, un merci beaucoup, oui, mais pourquoi ? Pour l'avoir relevé ou pour lui avoir donnée le courage et l'aide pour le faire ? Nuance, il y a toujours une différence, toujours plusieurs façons d'interpreter les fais et gestes des personnes. Elle le regarda, craintivement. Elle semblait regarder ses yeux, mais elle ne le faisait pas comme les autres gosses de riche qui les regardaient d'un oeil critique et arrogant, persuadé que c'était des lentilles. Une fille, une fois, avait même essayée de les lui arracher pour les essayers. Maudit fifils et fifilles pourrie gatée habitué à tous avoir. Non, elle les regardait comme personne ne les avait jamais regardé, comme tous le monde devrait les regarder, simplement, amicalement. Elle se presenta, elle s'appelle Lucille. Cela sonnait faux, sortant de sa bouche. Et puis Lucille, c'était long. Beaucoup trop long, et celui la lui rappelais une personne dont il ne voulait pas se souvenir. Une personne de sa vie d'avant. Il la regarda, encore une fois. Lui mentait-elle ? Et si oui, pour quel motif exactement ? Il sentait de la crainte dans son regard, aurait-elle peur de... lui ? Son regard l'intimiderait-elle, serais pour cette raison qu'elle baissait la tête ainsi, un petit sourire illuminant son visage ? Ce serais bien la première fois que quelqu'un aurait peur de Corentin. Être gené par sa présence était déjà arrivé, mais timide devant lui, non. Autant se lancer, et mettre la jeune fille en confiance.

_J'ai l'obligeance de me nommer Corentin Diffot, et, si vous me le permettez, je vous appellerait Lucy, ma langue ayant quelques réticences à prononcer le prénom que vous prétendez porter, ma chère. Permettez que l'on patine.

Il s'inclineat légèrement. Ce n'était pas dans ces habitudes de donner un quelquonques surnom ou raccourcis du prénom dès les premières minutes, ou même dès la première fois, car il n'est mentionné nul part qu'il se reverait. Il tendit doucement sa main avant d'attraper celle de Lucy et de l'entrainer sur la glace. Elle le suivit, peut-être sans réaliser, de toute façon, il ne lui laissait pas le choix. Elle n'était pas étrangrère à ce sport, cela se voyait à ses aptitudes à réagir quant quelqu'un l'entrainait, et surtout, à ces mouvements. Il sourit. En fait, Corentin souriait beaucoup, souvent sans s'en rendre compte, mais aussi souvent par sarcasme et non par un sourire franc et illuminateur comme il avait en ce moment même. Il commençait à aimer cela, d'ailleur, à sourire, à patiner pensivement avec cette jeune fille au visage parfait. Elle était étrangement petite et frêle, ce qui lui donnait l'envie d'une chose, d'une seule, de protéger ce petit enfant chétive et totalement parfait. Une petite ange, une petite Jésus. Peut-être était-elle née en hiver, qui sait, pour l'ironie du sort. Non, cela n'aurait pas été marrant, il detestait cela, en fait, l'ironie du sort. C'est comme quand sa genitrice l'apelle pour lui dire que Patrick est partie et que Guillaume est revenue mais qu'elle va surement se marier avec George, un nouveau. Non, il n'aimait pas cela. La jeune fille n'avait toujours rien dit. Etait-elle étonnée par la formulation de la phrase de sa nouvelle connaisance ? En tout cas, elle devra si habitué si elle voulait le revoir. Ou peut-être étais-ce parcequ'il l'avait entrainée sans avoir eu son avis, et qu'elle s'était laissé faire, ou juste parce qu'elle était vraiment timide et soumise ? Cela aurait été dommage, un si bel être se cacher derrière ce voile de sentiments tellement défavorisant.

_Je ne vais vais pas vous manger, cela sortirais un peu de mes habitude vous savez.

Elle attrapa sa main , sa main qu'elle serra doucement dans la sienne , et elle sentit que l'écart de timidité qu'elle avait mis entre elle et lui voulait être brisé . Etait-ce parce qu'elle avait eu la sensation d'être légèrement attirée vers lui , ou bien à cause d'une autre raison ? En effet , son regard à la fois mystérieux et étrange ne faisait qu'appeler à elle cette jeune fille craintive . Elle se sentait elle-même attirée vers lui , mais elle ne savait pas si ... Si c'était juste une impression . Elle lâcha la main du garçon . La première fois qu'elle établissait un contact de la main avec une personne d'ici . Etait-il un des fils de riche venu ici ? Oui ? Non ? Ou bien était-il une de ces personnes à la vie normale , et au bon sans . Quoi que , les gens riches étaient capable d'avoir du cœur et du bon sens , elle en était persuadée ... Même si ... Même si ... Non , elle ne devait plus penser au fait d'avoir de l'argent ou pas . Elle en devenait malade . Elle frissonna légèrement à cette simple pensée . Après tout , si elle se sentait si peu aimée du monde , n'était-ce pas la faute à Papa et Maman , obsédé par leur amour de l'argent au point de n'en donner aucun à leur fille . De la laisser seule , en permanence . De la faire sombrer lentement , sans bruit ?

Encore une fois , son regard rencontrait la patinoire gelée . Pourquoi n'osait-elle pas lever les yeux ? Ce n'était ni défendu , ni interdit . Pourquoi tant de timidité ? Elle avait cru remarquer qu'il ne croyait pas qu'il s'agissait de son vrai prénom . Le mensonge était-il si étranger à la jeune fille pour ne pas qu'on la croie sur ce simple détail . Qu'il l'appelle comme il le souhaite , elle n'allait as broncher . D'autant plus , Lucy était son véritable prénom . C'était en quelques sorte une chance qu'on lui donnait . Elle était bercée par ses mots , et surtout par la manière dont il les prononçait . Un langage si riche et si fleurit , qu'elle en demeurait toute subjuguée ... Il s'appelait Corentin . Elle n'avait jamais entendu ce prénom auparavant , et elle le reprononca du bout des lèvres , pour ne pas l'oublier . Il mentionna enfin le fait de patiner . Il voulait vraiment patiner avec elle , même après avoir vu l'étendue de ses exploits décevants sur glace ? Elle n'eu pas le temps de dire un mot , que déjà il s'était emparé de la main de la jeune demoiselle , et qu'il la serrait dans la sienne , s'en allant , glissant sur la glace . A sa suite , une Lucy , légèrement intriguée , intimidée , et charmée . Le froid qui régnait dans la pièce cachait le léger rouge qui était venu s'ajouter au premier . Son premier contact avec une personne ici .

Elle eu un sourire en l'entendant préciser qu'il ne la mangerait pas . Cette simple phrase la mis un peu plus en confiance , et elle sourit , levant son regard . Son regard qui tomba immédiatement dans celui océan du jeune homme . Un regard qui captive . Un regard qui envoûte . Sa main , son attention , tout était pris par ce jeune homme dont elle ne connaissait que les yeux et le nom . Elle resta captivée par ce regard , oubliant autours d'elle la patinoire , les autres , et même ce qu'elle était en train de faire . Ce fut le léger déséquilibre qu'elle eu à cause d'un manque d'attention qui la fit revenir à la réalité . léger déséquilibre , qui lui fit légèrement resserrer sa prise , sous peine d'entraîner Corentin contre la glace froide et dur avec elle . Non , il n'en avait sans doute pas l'envie . Elle se décida quand même à répondre à sa question .

" Non . Je me doute une vous ne mangez point les jeune filles . Je vous demande d'excusez ma timidité et ...Et ma maladresse qui n'a sans doute pas du vous échapper ."

Elle eu un sourire , puis , elle eu un léger rire . Fin , cristallin , comme une pluie de pétale , comme une explosion de poussière de fée . Quelques chose de vrai , de sincère . Un rire de jeune fille . Rire pour elle était devenu si rare , que quand elle en avait l'occasion , elle ne pouvait s'empêcher . Elle s'arrêta tout de suite , baissant les yeux au sol .

" Je vous demande pardon . Les occasions d'être heureux , et de rire sans poids sur le coeur sont devenues si rares ..."

Elle eut un léger mouvement, laissant songer à Corentin un petit désiquilibre, puis elle le regarda. Elle semblait tomber dans les yeux du jeune homme. Elle y resta un moment, avant de, enfin, rompre le silence léger qui s'était installé. Elle parla. Bien sur que sa timidité ne lui avais pas échappé. Non, c'était la première chose qu'elle vous montre quand vous la croisé. Elle rigola, d'un petit rire fin et cristallin comme l'on n'en entends plus de nos jours. Le genre de petit rire franc qui survient en plein milieu d'une phrase sans vraiment savoir pourquoi. Elle était encore plus belle, cette expression de joie calmant son visage, tirant legerement ses traits, la rendant plus belle. Puis, quand elle sembla se rendre compte de ce petit son absolument magique qui donnait l'impression à Corentin de se faire assailir par une armée de douceur, elle se tut, et regardat ses patins, comme honteuse. Des occasions rare. Lesquelles ? Il n'avait pas totalement écouté sa réponse. Il s'était perdu dans le petit sourire fin de la dénomé Lucy. Elle n'avait pas contesté à cette appelation, alors, autant continuer à l'appeller de la sorte. Oui, il s'était perdu dans le visage absolument parfait de la jeune femme. Ce qui était dommage, c'était cette once de crainte continuellement présente en elle, ce petit quelques chose qui faisait qu'elle ne se sentait pas a l'aise, qu'elle n'était pas elle. Il la regardat. Qu'est ce qui avait pu lui arriver de si terrible pour qu'elle réagisse ainsi a chaque fait et geste d'une personne qui se trouvais dans le même secteur qu'elle.

_J'aimerais savoir...

Et il s'arreta en un leger demi tour, ce qui amèna la jeune fille, Lucy donc, a venir se loger légèrement dans ces bras. Combien de temps cela faisait-il qu'une personne n'était pas venu se loger dans ses bras, ou plutôt, combien de temps cela faisait-il qu'une personne qui l'intriguait et qu'il aimait bien n'était pas venu se loger dans ses bras ? Eh bien, peut-être un peu trop. Beaucoup trop même. Il sourit quand elle s'engouffra dans ses bras, avant qu'il ne referme les siens sur elle. Il aimait bien, ce contact qui l'émoussillait, qui le rendait atentive à chacun des mouvement de l'autre, à chaque petite respiration qu'elle pouvait pousser. Il approchat doucement sa bouche de son oreille, et, après quelques souffles d'hésitation, sa voix froide recouvrit l'atmosphère de la patinoire. Elle était légèrement plus rauque que la dernière fois qu'il avait parlé. Un peu moins froide, mais son ton descendant plus dans les octaves. Il lacha cette phrase comme il aurait lacher un bonjour. Une phrase totalement anodine chez lui, qui avait l'étrange pouvoir de déstabiliser les gens à qui ils la disaient.

_J'aimerais savoir comment tu peux m'attirer autant. Une personne si pure... Comment peut tu laisser des sentiments aussi abjecte que la crainte et la timidité, ou encore la maladresse entraver ton quotidien ? Tu n'as jamais rêve de partir, rêvé d'une... Autre vie ? Dis moi, Lucy.

Il avait marqué une légère pose avant de dire les derniers mots, avant de les chuchoter à l'oreille de la jeune femme, de les chuchoter d'une certaine autorité, comme si cela relevait d'un ordre important. Il aimait bien quand les gens se confait à lui, oui. Celui lui donnait l'impression d'être important, d'avoir du pouvoir, de pouvoir les mener par le bout du nez... Mais il aimait bien aussi que les gens qui compte pour lui se confit aussi, car, ce sentiment qu'il ressentait quand il les entendait, ce n'était pas celui qui était la puissance, encore moins de la pitié, mais celui tellement agréable qui vous donne l'impression de sortir du lot, quand vous savez qu'on vous fais confiance parce qu'on vous aime. Elle se taisait. Encore et toujours. Il aurait pu s'enerver, comme il le faisait souvent en face des petits bourge qui ne comprenait jamais rien. Mais il préfera s'éloigner doucement de Lucy, defaisant son étreinte avec douceur et plongeant son regard dans le sien. Elle pourait lui mettre une grosse giffle et partir, les patins au cou, tout comme elle pouvais baisser les yeux et fondre en larme. Elle pouvait faire ces deux choses la, mais quelques chose disait à Corentin qu'elle allait répondre à sa question. Peut-être étais-ce du à son éducation, de pense cela, ou tout simplement que, pour lui, des traits aussi parfaits ne pouvais que lui resister.

| Désoler pour le retard, mais quelques problèmes sont survenus...|

[Ce n'est pas grave =) ]

Cette rencontre avait quelques chose de vraiment surréaliste . Comme si les instants qu’elle étaient en train de vivre sortaient tout droit d’un Conte de Fée . Etant petite , elle avait longtemps feuilleté de nombreux livres de compte de fée , et elle s’était longtemps imaginé qu’il lui arriverait un jour quelque chose d’aussi incroyable . Mais elle avait appris que la vrai vie ne se passait pas comme dans les contes de fée . Et elle s’était longuement interrogé . Les contes de fée devrait être interdit par la lois , parce qu’il lui avait mis en tête un avenir complètement impossible à envisager . Elle avait rêvé de ce garçon dont on rêve toute , qui l’accepterait telle qu’elle était , mais il n’était jamais venu . Les contes de fée , ça devrait être interdit par la lois . Elle le pensait sincèrement . Mais maintenant qu’elle patinait avec ce garçon dénommé Corentin , elle avait l’impression qu’en fin de compte , c’était peut-être possible . Cette personnalité , cette manière de la regarder , tout en elle désirait ce garçon , sans pourtant savoir ce que c’était . Cette attirance sans nom … Qu’est-ce que ça pouvait bien être .

En patinant , après son excuses à moitié confuse , il repris soudain la parole . Son cœur s’emballa à l’écoute de cette voix froide et grave . Elle frissonnait à la simple écoute de cette voix . A la fois si tendre et si froide . Comment faisait-il pour lui faire autant d’effet , pour la mettre dans un tel état ? Il devait être une créature surnaturelle , ou bien un Dieu . C’était ça , la solution ! Il était un dieu , ou bien un fils de Dieu . Ces yeux , ce visage , tout était divin . Elle patinait avec un Dieu . Son cœur s’emballa , et elle sourit . Ou bien un ange . Un ange gardien , ou quelques chose dans ce genre là . C’était tellement étrange qu’elle ne savait pas quoi dire ou penser . L’impression que cette personne savait tout d’elle , et que si elle lui disait à l‘instant tout ce qu’elle avait sur le cœur , tout ce qu’elle ressentait , et bien ce garçon , Corentin , ne se moquerait pas d’elle . Des erreurs , elle en avait fait , et maintenant elle recherchait le pardon . Après tout , l’erreur est humaine , mais le pardon est divin . Il fit un léger demi-tour , et la jeune fille fut obligée de faire un mouvement qu’elle rêvait presque de faire . Elle fut attirée contre lui , et son corps tout entier fut mis en contact avec celui du garçon . L’attirance était de nouveau là .

Son corps tremblait . D’émotion sans doute . Elle était si nerveuse . Et elle fut davantage au paradis quand il referma ses bras sur elle . Le paradis s’ouvrait à elle , maintenant , à l’instant , et elle ne résista pas à l’envie . Elle pencha sa tête , l’appuyant contre Corentin , ne montrant apparemment aucune résistance . Il était Dieu , elle était sa chose , en quelques sorte . Son souffle chaud caressait la nuque de la demoiselle , la secouant de frisson . C’était si doux . Elle se laissa bercer par sa voix . Il en avait , des questions , et elle , elle en avait des questions , également . Pourquoi donc ? Son corps s’éloignait du siens . Dieu , s’éloigne d’elle parce qu’il la questionne , comme lors du Jugement Dernier . Elle leva doucement la tête , avant de répondre .

« Et toi ? Pourquoi est-ce que je suis sans cesse attiré par toi , par ta personne , et ce qu’elle à de divin ? Si je laisse la timidité m’abattre de jour en jour , c’est parce qu’elle me bat , et que je ne trouve plus la force de me relever . Chaque jour , je vois en rêve cette vie dont je rêve tant . Mais elle s’échappe d’entre mes doigts . Elle le rie au nez . Mais toi … toi … »

Son regard avait presque quelques chose de désespérant . Elle attrapa doucement le bout de son pull . Un geste à la fois naïf et désespéré . Oui , est-ce que lui en serait capable …

« Mais toi qui est divin à mes yeux … Toi , est-ce que tu va rester sourds aussi à mes prières … ? »

Ce n'étais pas un retournement. C'était le retournement. Ce mot était sortit de sa bouche, il était divin. Elle s'en était rendu compte, mais elle, elle lui avait dit comme si elle y croyait vraiment. Serait-elle prête a faire de Corentin... Son dieu ? Puis elle fit ce geste, ce petit geste surmonté de ce regard suppliant, elle lui attrapa timidement le bout de son pull. Elle même l'avait dit, il était divin, alors comment pouvait-elle oser prendre son pull, le toucher de ses doigts humain. Il la regarda. Non, elle n'était pas humaine, il l'avait déjà dit, elle était comme lui. Une furieuse envie de rire s'empara de lui, mais son visage se transforma en un rictus, il n'oubliait pas ses bonnes manières. Entendre ses prières, qu'elles étaient donc ces prières ? Il lui tendit la main. Il y a encore quelques jours, il l'aurait giflé pour l'avoir toucher. Mais non, qu'avait fait Jésus quand la vieille femme atteinte d'un cancer avait doucement accroché sa robe pour guérir ? Il avait été bon, il avait encore sortit une phrase si finement tournée que les gens eussent cru comme une phrase de bienvaillance, alors qu'il cachait juste son dégout au peuple par son ton faussement bienvaillant. Non, Corentin n'allait pas faire comme ce lache qui se promenait en robe et qui avait juste eu la chance d'avoir des parents assez fous pour croire à cette histoire de Dieu. Non, lui, il était vraiment différent, et il n'avais pas envie d'être sous la couette de Lucy, il voulait être dans sa vie, être sa vie. Alors, il lui tendit la main, son regard ce perdant dans les trais parfait de la jeune fille.

_Laisse moi être ton guide, laisse moi faire de toi ma déesse, et je bannirais à jamais ces sentiments de Satan qui t'accapares aujourd'hui. Ne te laisse pas détruire. Prends ma main ou péris.

Il avait dis tout cela d'un ton légèr, mais toujours aussi froid. Il pénétra dans son regard, le sien étrangement dur. Il n'aurais pas du dire ça. Pas maintenant. Pas aujourd'hui, c'était encore trop tôt, il l'entendait encore, alors qu'il courait dans les champs, en rigolant, le vieux berger les poursuivants. Ils adoraient sa, le risque, tous les deux. Il lui avait ''emprunté'' un agneau, et il lui avait offert. Il n'avait pas osé lui demander si elle l'avait encore. Elle devait l'avoir relaché, il était bête, à quoi lui servirait un mouton. C'était une citadine, elle, une vraie, c'était une photographe de talent comme on n'en trouvait plus. Le genre de photographe qui sait immortaliser un instant à sa juste valeur, en sachant le rendre beau alors qu'il est pris sur le fait, qu'il n'as pas eu le temps de se préparer. Oui, elle était parti trop tôt, elle n'avait laissé qu'une lettre, une seule petit lettre. Et il allait devenir fou. Fou parce que, en ce moment même, il avait trouvé une déesse, il retrouvait sa nymphe avec ce petit quelque chose en plus, quelques chose qu'il ne saurait expliquer et qui pourtant, le faisait tout oublier quand il contemplait Lucy. A vrai dire, il en avait un peu marre, d'être l'incompris, d'être la source de moquerie. Il aurait voulu qu'elle prenne sa main, elle devait la prendre, la prendre et accepter, accepter de partir loin, avec lui, de tout lacher, tout lacher et partit sans rien laisser derrière, pas même un mot, pas même un regret, partir sans laisser de trace. Pensait-elle que prendre sa main engendrait toute ses responsabilités ? A vrai dire, Corentin n'était pas sur de pouvoir le faire. Il pourrait juste lui offrir le soutient dont elle avait besoin, si elle voulait bien. Elle avait interêt à bien vouloir, car sinon, son apparance ne fairait que contredire son intelligence. N'importe qui regardant cette scène aurait tout de suite pensé à une mise en scène ou à un tableau, celui du divin fils de Dieu envoyé sur terre, qui ayant rencontré un ange déchu égaré, voulait l'aider, oubliant toute la rancoeur de son père, ne pensant qu'a une seule chose, faire un bonne action, renforcer sa réputation, avoir un bon moyen de la faire rester près de soi. Elle semblait hésiter, un court instant. Elle allait la prendre. Elle devait la prendre.

Devenait-elle folle au point de dire des choses dont elle n’avait aucune idée . Non , elle était tout à fait saine d’esprit . Enfin , c’est ce qu’elle pensait . Au fond d’elle , l’irrésistible envie d’aller vers cette personne qui était si froide et si imposante . Beaucoup de personne aurait vu en cette personne , un des démons de Satan . Mais pourquoi est-ce que toute ses personnes regardaient ce jeune homme avec les yeux du démon . N’y avait-il qu’elle pour voir que cette personne était loin de Satan . Un dieu . Elle était persuadée qu’il était Dieu , et elle venait de le dire . Cette phrase venait de s’échapper de ses lèvres , et même si elle n’avait utilisé que l’adjectif divin , elle était sûr qu’il l’avait compris ainsi . Tant de pureté et de divin . Comment osait-elle le toucher . Son regard se baisse . Elle n’était pas digne de ce dieu qu’elle était en train de toucher de sa main de mortelle . Elle n’imaginait même pas l’ampleur du crime qu’elle venait de commettre envers cette personne . Elle venait de toucher le divin , toucher ce qui est interdit , défendu … Mais elle était tellement désespérée , perdue … Si il était divin , pouvait-il comprendre la détresse de la pauvre créature qu’elle était . Il ne devait pas l’abandonner , comme tout les autres . Il était Dieu , il ne pouvait pas lui tourner le dos . Sa prière devait lui parvenir . Elle le suppliait du regard . Pas lui …

Pourquoi est-ce qu’il la touchait pas , ou même ne la frappait pas ? Elle venait d’enfreindre une barrière entre lui , qui était sacré et divin , et elle , qui était profane et banale . Elle venait de profaner le maigre espace qu’il existait encore le divin et le sacré . Pourquoi est-ce qu’il n’abattait pas sa colère sur elle ? Cette jeune fille , perdue , complètement perdue , regardait ce visage divin , la pénétrer , et la traverser entièrement . Complètement captivée , elle écouta attentivement cette voix . Elle était complètement subjuguée , complètement … Sa main se tendait vers elle . Il allait la frapper ; la tuer ? Elle se laisserait faire . C’était le Dessein divin , et si il devait être accomplis , alors elle le laisserait faire . Cette main était à présent tendue devant elle . Pourquoi ? Dans quel but ? Son regard était interrogateur . Dieu , que veux-tu ? Qu’attend-tu de moi ? Tel était ses question . Pourquoi … Pourquoi ?

Qu’elle prenne sa main , et elle vivrait . Elle qui avait toujours été méprisée et rejetée , elle allait pouvoir se séparer de Satan et de son maléfice . Tout cela allait enfin être fini . Fini complètement fini . Sa main se détacha du corps . Un guide ? Il allait être son guide . Sa main s’avançait vers celle du garçon . Dieu . Il était Dieu . Elle en était persuadé . Elle vint caresser lentement de la paume cette main divine , n’osant la prendre , et puis , finalement , elle la serra contre elle . Dieu . Elle allait être sous la protection de Dieu . N’était-ce pas merveilleux . Elle s’inclina devant cet être divin , et elle osa même un geste . Elle était pécheresse , et elle ne demandait que le pardon . Dieu , qu’il accepte ses excuses , son pardon . Qu’il prenne sa vie , sa misérable existence , et qu’il en fasse ce qu’il souhaite . Qu’il la tue , qu’il la blesse , qu’il fasse tout . Elle approcha cette main qu’elle serrait si fort dans la sienne , et elle vint l’amener contre sa joue . Sa joue qui entre temps s’était baigné de larmes . Des larmes de puretés et de sincérités . Les larmes du repentir .

« Je suis tienne … Faites de ma misérables existence tout ce que bon vous semble . Je suis vôtre … Je suis … Je suis vôtre »

Ses sanglots étouffaient sa voix , tandis qu’elle serrait cette main . Cette main qui était sa seule issue . Son seul espoir . Sa seule vie .

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