# Morning Walk { Pv. Amor

Messages : 29 Date d'inscription : 01/09/2008

6hoo du matin. Il était 6hoo du matin, lorsqu'une jolie Blonde marchait doucement sur la plage. De loin, on pourrait croire qu'il s'agit d'une jeune femme des plus normale, faisant une balade matinale. Mais en y regardant de plus près, la démarche titubante n'était sans doute pas seulement causé par la présence du léger vent. Non, il ne s'agissait pas d'une jeune femme des plus normale, et elle ne faisait pas non plus une balade matinale.

Pour dire la vérité, Stella O'Karny ne s'était pas encore couchée cette nuit là, préférant comme às on habitude la nuit pour sortir de sa tanière. Elle était une fille de la nuit, et cet étrange camp ne pourra pas la faire changer. Sans trop savoir pourquoi, une larme coula sur sa joue. Une toute petite larme, presque invisible. Seule elle pouvait sentir ce minuscule roulement chaud qui s'échappa de son oeil. C'était petit, bouillant, comme son seul réconfort. Elle était partie quelques instants plus tôt d'une soirée organisée sur la plage, là où un type qui devait avoir le double de son âge n'avait pas arrêté de l'a coller. Ca ne l'aurait pas vraiment dérangé si il n'avait pas fait tous ces entendus vicieux, qui le rendait pitoyable et qui donnait à Stella cette impression horrible d'être qu'une ... moins que rien, pour ne pas être vulgaire. Cet homme aurait pu être son grand-père. Ce genre de types l'a dégoutait, tout simplement. Quelques minutes de marches plus tard, elle s'était forcée de retrouver son sourire habituel. Ce n'était pas un vieux pervers qui allait l'a miner, tout de même. D'un pas lent et léger, elle s'avança jusqu'à l'eau, chaussures à la main, et trempa ses pieds. Elle tourna sur elle même, respirant cet air frais qui faisait tant de bien. Elle ferma par la même occasion les yeux et, en l'espace d'une seconde, elle cru perdre l'équilibre, ce qui ne l'aurait pas vraiment étonné. Son taux de consommation de la nuit ne s'était pas seulement élevé à de l'alcool, à vrai dire. Elle rouvrit les yeux, constata que le soleil gagnait un peu plus de ciel à chaque seconde. Elle recommença à marcher, toujours les pieds dans l'eau. L'instant d'après, elle se mit à rigoler, d'un rire frais. Stella était comme ça, c'était dans sa nature: pouvoir passé du rire aux larmes, de la colère à la joie, en à peine quelques secondes. Elle pouvait éprouver une multitude de sentiments en un clin d'oeil. Elle était spontanée, explosive. Les rares personnes présentes sur la plage l'a regardèrent d'un drôle d'air, comme si elle était folle. Elle se contenta de rigoler une nouvelle fois, comme pour les conforter dans leur idée.

Les yeux brillants, elle cessa de rire pour reprendre son calme. Et puis, un peu plus loin, elle aperçut une silhouette. Elle plissa les yeux, hésita. Elle regarda autour d'elle, sans savoir pourquoi, puis revint vers la silhouette en question. Etait-ce lui ? Oui, vraisemblablement. Elle se stoppa un instant, hésitant une nouvelle fois. Amor, Amor Bellazzi. Avec eux deux dans les parages, on ne pouvait jamais savoir comment se terminera la conversation, entre joie et disputes. Elle s'avança, vers lui, prenant tout son temps, ne sachant pas si lui, l'avait vue.

Le soleil se dressait, lentement, surplombant l'océan de sa douce lueur dorée. Je levais mon visage pâle vers ses rayons, appréciant la brise chaude qui finissait de sécher ma peau avec délicatesse. Les effets des drogues que j'avais ingérées la veille s'était dissipés après que j'ai plongé dans cette immense étendue bleue qui s'offrait à moi. La tête ma lancinait encore légèrement mais je me sentais déjà mieux, la nausée m'étant passée. J'inspirais la douce odeur salée qui flottait dans l'air, ouvrant les yeux. Je me sentais étrangement bien, debout face au monde. Si minuscule face à une étendue infinie, insignifiant. Je n'étais rien d'autre qu'un point, qu'une vie de plus sur les six milliard et quelques que le terre portait en son sein. Au final je n'étais pas mieux que les autres, pas plus important, ni indispensable au cours du temps. Je pouvais disparaitre que cela ne changerait rien, le monde continuerait de tourner, sans prendre le temps de faire son deuil. Et je n'en demandais pas moins finalement. Je ne souhaitais manquer à personne, je ne voulais pas que l'on pleure mon absence de ces fausses larmes qui se sèchent bien trop rapidement pour être vraies. Je soupirais, laissant tomber mes bras de chaque côté de mon corps. Je me baissais pour saisir ma chemise blanche que j'avais pris soin de retirer avant de plonger. Je la passais rapidement par dessus mon frêle corps, n'en boutonnant que quelques boutons puis enserrais mon cou de cette chaine en argent qui ne me quittait jamais.

Mon attention fut attirée par un rire qui me parvenait de loin. Une deuxième fois, ce même rire et je me surpris à sourire en secouant la tête de gauche à droite. Depuis combien de temps n'avais-je pas rit ? Même souris, d'un sourire vrai ? Pourtant, de lointains souvenirs me rappelait une époque où je ne me conduisais pas ainsi, où la vie avait un réel sens, où je voulais donner un réel sens à ma vie. Désormais, où en étais-je ? Je me droguais vingt-quatre heures sur vingt-quatre, cherchant, en vain, à mettre faim à mes jours. Je ne trouvais plus ma place dans ce monde pourri jusqu'au noyau. Un sourire, sarcastique, barra mon visage et je m'avançais vers l'endroit d'où venait les rires. La brise se faisait plus forte mais pas moins agréable et c'était d'une démarche féline que je traversais la plage. Une silhouette se dessina au loin. Une jeune femme, que je devais sans doute connaitre puisqu'elle se dirigeait dans ma direction. Je plissais les yeux. Stella O'Karny. Je ne savais pas vraiment si j'étais heureux ou non de la voir arriver. A vrai dire je ne savais pas du tout quel genre de sentiment ressentir à son égard. La haine, évidemment puisque j'étais censé haïr tout le monde. Mais c'était bien plus compliqué que ça. Elle était bien trop.. je ne sais pas. Mais j'aurais été trop idiot de la haïr purement et simplement, cette fille avait un truc.

- Stella. chuchotais-je lorsqu'elle fut à ma hauteur. Qu'est ce qu'une petite fille comme toi fait sur la plage à cette heure ? demandais-je cyniquement.

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Non, non, elle ne rêvait pas. Désormais, il n'y avait plus de doutes. Amor Bellazzi était bien là, à quelques mètres d'elle seulement. Devait-elle se réjouir ? Devait-elle ... Etre en colère, pleurer, se morfondre ? Elle qui le déteste tant. Prise d'un nouveau vertige, elle s'arrêta quelques instants, le temps pour ses idées de se remettre en place. Cela étant fait, elle continua sa marche en direction d'Amor, lentement. Elle l'observait. Il avait entrouvert sa chemise ce qui lui donnait un air de Léonardo DiCaprio pour un re-make de Roméo & Juliette. Il représentait tout ce qu'elle avait toujours détesté chez un homme. Renfermé, silencieux. Oui, il serait bien plus facile pour elle de le détester. Tellement plus facile. Mais alors, pourquoi un sourire fait son apparition sur les lèvres de la jeune femme, sans même qu'elle ne s'en rende compte ?

- Stella. chuchota-t-il, arrivée à sa hauteur. Qu'est ce qu'une petite fille comme toi fait sur la plage à cette heure ?

Légèrement sur la pointe des pieds, elle l'embrassa sur la joue en guise de Bonjour. Elle avait décidément oublié à quel point il était grand. Elle détourna les yeux un instant, fixant une nouvelle fois le soleil, qui gagnait un peu plus de ciel à chaque minute qui s'écoulait. Elle passa ses mains froides sur ses bras, pour tenter de se réchauffer, avant de se rendre compte qu'au contraire, elle mourait de chaud. Reportant son regard sur le jeune homme en face d'elle, elle répondit enfin, un sourire en coin au bout des lèvres.

- Tu sais, je n'suis plus la petite fille que tu as connu, Amor.

[désolé, c'est court :s]

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